En ce samedi 27 juillet 2024, l’aventure commence sur l’aire de Sterpenich. Noyés au milieu des camions, les membres se rejoignent tout frétillants à l’idée de faire trempette dans quelques étendues d’eau de notre vaste contrée voisine : la Belgique !
Marta et Jean-Luc sont venus sans leurs déambulateurs pour l’occasion. Ils étaient déjà là la veille de peur de rater l’évènement !
Petit à petit, les pèlerins (au cas où vous ne le sauriez pas encore, la plongée est une religion …) se rejoignent pour s’adonner aux plaisirs des eaux sauvages. Nous voyons émerger les museaux de Carole et Thomas, puis celui de Laurent. Théthys nous envoie ses messagers sous forme de gouttes d’eau de plus en plus nombreuses et bien grasses pour marquer son impatience…
8h23… Notre guide aqua-spirituel n’est toujours là… Pas de réponse aux messages… L’angoisse monte ! Est-il resté dans les bras de Morphée ou Dyonisos lui tient-il encore compagnie ?
8h26 Sauvés ! Tel un éclair envoyé par Zeus, un fourgon bleu apparaît soudainement. Sous cette pluie battante et au travers de vitres embuées, on distingue de vagues formes humanoïdes s’animer à l’intérieur du divin carrosse. Elles semblent nous indiquer de les suivre. Il faut aller vite à présent. …
8h27 La caravane s’ébranle enfin à l’assaut de nouveaux horizons.
Claude, Tom, Kirsten et Laurence nous ouvrent la voie. Une heure d’autoroute confortable à faire fumer les radars puis c’est l’heure des pistes dignes de la savane kenyane en saison des pluies ! Magnifiques paysages, villages pittoresques, autochtones sympathiques et peut-être un chiropracteur à l’arrivée histoire de nous aider à replacer nos vertèbres ? Hakuna matata !
09h40 L’entrée de la Carrière de Rochefontaine nous rappelle les remparts noyés dans la brume de la jungle qui protègent des assauts de King-Kong. On nous annonce 96 plongeurs inscrits pour patauger dans la grande baignoire!
10h00 Garés dans une belle marre boueuse, il nous faut revêtir nos somptueuses tenues fraichement briquées d’explorateurs sous-marins. Une fois prêts, l’heure est venue d’aller batifoler en évitant de marcher sur les palmes des autres. Il y a tellement de plongeurs qui font des bulles que la carrière ressemble à un immense jacuzzi !
C’est une expérience intéressante. Bonne visibilité, des plateaux de différents niveaux avec une profondeur qui atteint 53m (Plan 3D).
A midi, tous les bulleux excités par cette première aventure se rejoignent au restaurant du site aménagé en partie dans l’ancienne scierie de l’exploitation. Les plats proposés sont simples, mais goûteux et assez copieux pour rassasier les estomacs affamés des tritons et autres nymphes marines. On peut aussi y admirer une maquette de la carrière tout en sirotant une bonne bière artisanale (une, pas deux !)
13h30 Une fois les réserves énergétiques reconstituées et les blocs rechargés, l’euphorique délégation luxembourgeoise s’ébroue en direction de la Carrière de Croisette ou Vodecée. Pour les réservations, voyez ce lien. Vous verrez une belle présentation du site dans cette vidéo.
14h00 On plonge ! Le site d’une profondeur maximale de 30 m bénéficie d’une belle organisation. L’accès à l’eau est facilité par des plateformes très pratiques et bien agencées. Un modèle dont d’autres sites pourraient bien s’inspirer… On y voit des écrevisses, brochets, perches, tanches et carpes qui viennent se frotter à vous. Retirez votre détendeur et vous aurez même droit à un bisou !
C’est éreintés mais comblés que les padawans et leurs maîtres rejoignent le bord pour mettre leurs fesses au sec. Puis gonflage des blocs. Mais là, c’est du très sérieux ! La date de ré-épreuve est systématiquement contrôlée. C’est un point positif pour la sécurité ! Sachez pour mémoire que la règlementation belge impose un contrôle visuel tous les 2.5 ans et un contrôle hydraulique tous les 5 ans. Vous voilà prévenus…
16h30 Les femmes et hommes-grenouilles du SACL prennent la direction de la belle ville de Givet pour une nuit de repos bien méritée à l’hôtel Les reflets jaunes situé en plein quartier historique.
Petite déambulation dans les ruelles de cette ville mignonne et agréable sise sur la Meuse. Ses charmes se révèlent sous la forme d'un mélange de styles architecturaux divers et variés, de multiples tours et des murs massifs d’une citadelle qui surplombe la ville. L’ensemble laisse subodorer une histoire très riche et tumultueuse.
19h30 Les ventres affamés par les aventures aquatiques intenses de la journée se rejoignent pour un dîner très amical autour d’une table du Restaurant Giv’ et Mouettes.
Le dimanche 28 juillet 2024, après une nuit de sommeil réparateur et un petit déjeuner gargantuesque, les argonautes du SACL prennent la direction du Lac de l’Eau d’Heure.
Le soleil est au rendez-vous. A l’issue d’un trajet de 35mn, les véhicules de la caravane trouvent des places dans une belle herbe bien grasse. Joli contraste par rapport à la veille !
Et hop, équipement pour la tripotée ! La température monte très vite dans les tenues. Beaucoup en perdent leurs eaux…
11h20 Première plongée dans un parcours jalonné de différents repères. Les écrevisses nous font la révérence. Nota bene : ne pas se frotter aux moules d’eau douce, elles sont très, mais alors très très tranchantes !
13h30 Déjeuner sur place au restaurant Le Plong’heure
Cadre sympathique et un petit retard dans la cuisine. Les plats sont avalés au lance-pierre. « Burps » dans les masques… C’est aussi cela l’aventure !
14h30 Deuxième plongée sur le même site
16h30 Les aficionados aquatiques se retrouvent pour un ultime rafraichissement et un debriefing très constructif. En résumé, certain(e)s s’en sont très bien sortis, pour d’autres, c’était l’apocalypse ! Va falloir bosser un peu là…
Merci à Claude pour cette organisation parfaite ! Les nymphes marines et les tritons sont infiniment reconnaissants pour les conduites réalisées par les très vénérables maîtres, Claude, Laurent et Tom !