Quel soulagement en cette fin d’après-midi du 12 août : plus aucun sauvetage palmes où il faut remonter en surface de 25m un mono inconscient sans lui injecter la moindre bulle d’air dans son gilet (ni dans le mien d’ailleurs) et de le remorquer 50 m tête hors de l’eau (toujours sans injection d’une seule bulle d’air) fréquence cardiaque : 180 (chez moi, pas chez le mono)….
plus de descente rectiligne où il fallait cette fois-ci sauver deux M3 complètement narcosés à 45m… plus de conduite où il fallait repêcher perpétuellement sa palanquée évoluant avec une énorme envie de solo-divers…. Plus de briefing sur la Tradelière avec des vagues de plus d’un mètre…. Plus besoin de vérifier le courant (Disi : einfach an d’Waasser Spaitzi maachen), de se rendre finalement compte que le site de prédilection à une heure de bateau est complètement inapproprié et de faire demi-tour pour finalement presque rentrer au port et retrouver le site fétiche du Cap Gros (oui, il y a aussi quelques poissons)
Et oui, la théorie c’est fini aussi : plus besoin de calculer en môles la quantité d’O2 d’une bouteille de plongée chauffée dans la bagnole à 45°C (il faut penser à convertir en °K), plus besoin de calculer la quantité d’azote dissous du C3 après 25 minutes à 42 m, plus besoin de savoir si le plongeur après avoir commis plus d’une conneries, souffre d’un ADD ou d’un OPI (ou des 2 ?), plus besoin de calculer la run time d’un plongeur tec après son nouveau record de profondeur…..
Tout ça : c’est fini, basta, färdeg…
Demain (en fait, ça fait plus d’un mois) : plongée explo, le site : Calafate, profondeur prévue : 60m, prévision Météofrance : mer belle, courant : inexistant…
Au plaisir
Tom S.