En premier la découverte de La Masia, hôtel familial avec son côté ancien, style années 70, tout en étant propre et bien entretenu. Maria, son mari, et leur équipe ont bien pris soin de nous pendant tout le séjour. Et surtout sa terrasse fraiche et ombragée, principal lieu de rencontre pour les cafés, gouters, apéritifs, et soirées, un vrai plus pour socialiser en dehors des plongées et des repas.
Côté météo nous avons évité les grosses chaleurs avec des alternances de soleil et de nuages, quelques gouttes de pluie, et une nuit orageuse. Globalement la météo a été clémente et nous avons pu réaliser toutes nos plongées dans des conditions correctes.
Venons-en aux plongées où j’ai pu découvrir le bal des manchots (la file des plongeurs), 2 fois par jour, pour charger et décharger les caisses et les blocs sur le bateau. Quel plaisir d’avoir des bateaux rigides et bien équipés, et le must l’ascenseur pour remonter en fin de plongée.
Le centre de plongée la Sirena a pu nous emmener sur tous les sites mythiques des iles Mèdes, ce qui est exceptionnel quand on sait que l’accès est limité et très réglementé. Quel plaisir et quel luxe de se retrouver à un seul bateau par site de plongée. Et là, une fois sous l’eau, c’est le moment d’ouvrir grand les yeux et profiter des spectacles offerts par cette réserve naturelle protégée depuis plus de 20 ans, et qui est actuellement l’une des plus importantes réserves de flore et de faune marine de la Méditerranée occidentale. Et comme si cela ne suffisait pas les iles offrent de nombreuses grottes et tunnels. Il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux.
Certaines plongeuses ont même pu rencontrer le mythique Mola Mola.
Personnellement je suis resté émerveillé par tout ce que j’ai vu et plus particulièrement de beaux et gros bancs de poissons, des chasses menées par les Sérioles et les barracudas sur les bancs de sardines, et mon petit coup de cœur qui est le lièvre de mer que je trouve tellement gracieux.
J’ai aussi apprécié le sérieux du centre de plongée quand un participant s’est senti mal au retour d’une plongée. Il a tout de suite été pris en charge avec respect du protocole : mise sous oxygène, intervention des secours, et envoi en unité spécialisée avec caisson de décompression le temps de s’assurer que tout allait bien.
Pour conclure quel plaisir d’avoir pu apprendre à mieux connaitre les participants du séjour, avoir pu échanger avec les plongeurs de différents niveaux sur notre passion commune, bénéficier du partage d’expérience et des précieux conseils des encadrants, et de voir la relève qui arrive avec tous les jeunes présents.
Un grand merci aux gentils organisateurs qui ont permis ce séjour.
| Stéphane Bendinelli | Jos Andries |
Voici un petit postscriptum de Jos Andries pour cette traditionnelle escapade de club à Estartit.
C’était la 36e, et cette destination n’est pas pour rien devenue un genre de pèlerinage aux allures familiales : distance, coût, cuisine, facilité organisationnelle, retrouvailles cycliques et destination de rêve pour les plongées – toutes cases cochées ! C’est néanmoins toujours un petit challenge, surtout quand, comme cette année-ci, le succès de cette proposition CLUB se montre avec ces chiffres impressionnants :
- 41 personnes sur 28 chambres
- 31 plongeurs
- ... qui ont fait un total de 284 plongées
- ... ce qui représente une moyenne de 9,47 plongées sur le maximum de 11 possibles !
A nous seuls on a largement chargé un bateau et la tâche d’encadrer les moins expérimentés avec des chefs de palanquée internes au club a frôlé les limites de capacité : coordonner un groupe aussi grand est difficile et demande beaucoup d’énergie, mais repose sur un tout petit nombre de d’épaules du comité - dont je ne fais pas partie – qui sont réellement porteurs du projet. Malgré les quelques petites tensions et difficultés, normales dans les dimensions d’un tel cadre, cette excursion annuelle a été une superbe et joviale sortie avec des plongées réellement mémorables pour beaucoup de plongeurs, qu’ils ou elles soient jeunes plutôt débutants ou anciens expérimentés.
Il y a cependant une petite observation que moi, certes pas jeune, ni vraiment expérimenté, et qui était de la partie seulement pour la 3er fois cette année-ci, je ne peux m’empêcher de me faire. D’abord le fait que quelques personnes, traditionnellement porteurs du projet (nous) manquaient douloureusement à l’appel - âge et santé principalement en cause - montre que les piliers de notre structure subissent aussi le flux du temps et que certains commencent à montrer des signes de fatigue. Ma deuxième observation, très réjouissante, elle, est d’avoir vu un melting-pot de progéniture et jeunes aspirants doués pour la plongée comme des poissons dans l’eau se partager une grande surface de la table à manger de la Masia. Je pense qu’il y a de l’espoir, car j’ai eu l’impression de voir un potentiel, apporté par une génération toute fraîche, douée et élevée dans l’élément liquide, qui ne sait peut-être pas encore que ce sera – nécessairement - bientôt son tour d’organiser le bonheur de telles escapades, et dont elle est déjà bien férue !