Avec Claude, Tom, John, Jeanlou, Hassan, Pascal, Pépé et Nathalie, qui avait organisé le séjour, nous avions réservé la base de plongée « Aqualonde » de Jérôme Boutié, dit Jéjé, et nous étions hébergés dans les « Voiles d'Azur » à La Londe-les-Maures.
Le but du recyclage étant de préparer les chefs de palanquée à la nouvelle saison, le club avait décidé d'en faire une sortie pendant les vacances de Pâques combinant les plongées profondes demandant la gestion de paliers obligatoires et la découverte des épaves se trouvant autour des Iles d'Or.
Le départ était lundi, le 17 avril à 22h30. Après un détour involontairement long et après avoir goûté les croissants frais de la famille Faber à Port Grimaud on est arrivé à La Londe vers 11h.
Pour la première plongée d'adaptation Marc le capitaine nous mène à l'ile de Port Cros où nous avons pu admirer la richesse de la vie subaquatique de la réserve naturelle la plus vieille de la France.
Pendant la plongée le vent se lève et la houle se fait sentir, ce qui n'empêche pas Marc d'appuyer à fond sur le gaz et après un trajet fou de trois quart d'heures nous pouvions à peine rester débout. Ceci allait se répéter presque chaque jour constituant la partie la moins agréable de la journée malgré la blague répétée de Jéjé : « Je vous avais promis qu'on aurait pas de moustiques sur le pare-brise. ».
Malheureusement, après cette première plongée, Nathalie et a dû interrompre ses plongées, faisant ainsi de nous un club composé purement de mecs.
Le soleil étant chaque jour au rendez-vous, le vent ne nous a pourtant pas permis de plonger sur les fameuses épaves lors des 2 premiers jours ; ainsi on a dû plonger sur des sites qui étaient « à l'abri » sur Port Cros et Porquerolles, parmi elles, la fameuse « La Gabinière » avec une richesse énorme de gorgones rouges et jaunes, de poissons, de mérous géants et de barracudas en pleine chasse.
Après avoir visité l'épave de « Michel C. », pas vraiment spectaculaire, enfin le jour tant attendu arrive : « Deméng, on ira plonger sur le « Donator » ou le « Grec », dit Jéjé. Je suis électrisé. Ce sera « Donator », l'épave d'un navire de 78 m de longueur qui a heurté une mine au mois de novembre 1945, après la fin de la 2e guerre mondiale. Epave impressionnante, qui est devenue l'habitat d'immenses colonies de gorgones rouges et d'innombrables sortes de poisson. La profondeur ne permettant pas de rester parmi ces beautés plus longtemps, nous avons dû monter après une vingtaine de minutes (et non pas 53 !) et de contempler le grand bleu pendant une dizaine de minutes à 3 mètres.
Le lendemain, c'était notre dernier jour de plongée et c'était le tour du « Grec », l'épave d'un navire dont l'identité était inconnue à sa découverte et dont le nom provient du fait que des documents trouvés étaient écrits en langue grecque. Se trouvant à quelques centaines de mètres du « Donator » ces deux épaves partagent non seulement le même destin, mais aussi le même faune sous-marine et suscitent la même fascination chez les plongeurs.
Mission accomplie, on n'a pas pu clôturer ce recyclage sans avoir gouté la fameuse Bourride locale. Lorsqu'elle était en train d'être servie, on pouvait formellement entendre les « hmmmm » des présents autour de la table.
Ce que j'ai appris : Un téléphone portable ne supporte pas bien l'eau salée ; ne jamais gonfler une parachute qui n'a pas de plomb ; des recettes de soupe de poisson (merci John) ; à part cela, que c'est seulement en faisant des plongées de profils différents qu'on se rend compte de la multitude des choses à apprendre : des mises à l'eau à partir du bateau avec de la forte houle ou courant, des plongées profondes et la gérance du temps et surtout des paliers obligatoires.
Un dernier mot : Ce n'est pas qu'il a fallu cette semaine pour me considérer chanceux d'être entouré de plongeurs si expérimentés et gourmands de pouvoir partager leurs connaissances. Un grand merci à toute l'équipe et surtout à Claude et Hassan qui m'ont encadré personnellement.
Florian Islamaj, candidat P3