Disclaimer: Les personnages cités dans cette histoire sont des personnages fictifs. Toute ressemblance avec des personnes réelles est purement accidentelle.
Sur la route du retour, Philippe le grand nous a proposé de rédiger un article sur notre séjour à L'Estartit. Comme il ne lâchera pas le morceau avant de l'avoir obtenu, nous avons préféré l'écrire « volontairement ». Nous profitons donc de cette opportunité pour vous raconter notre version du pèlerinage à L'Estartit, celle que vous ne risquez pas d'entendre souvent...
Au sein du SACL, la traditionnelle et mythique sortie club à l'Estartit est le rendez-vous annuel pour tous les membres. C'est LE rendez-vous à ne pas râter. C'est comme vouloir plonger et ne jamais être allé plonger au lac, cela fait partie du rituel initiatique du club. Pour cette raison, nous nous sommes ainsi lancées dans cette aventure.
Après notre trajet en bus des plus calmes, puis la journée libre du samedi et un dimanche matin tout en douceur, nous avions un groupe que l'on pouvait considérer de tranquille et harmonieux. On s'occupait gentiment de nous, jeunes néophytes. Nous nous attendions à une semaine en toute sérénité ... Croyez-nous, c'était le calme avant la tempête.
Une fois leur matériel de plongée en main, les messieurs changeaient bizarrement d'attitude...
Tout d'abord, c'était souvent la course au meilleur emplacement à bord de la Sirena, bien que... pourquoi la course ? Au fur et à mesure des jours écoulés, on se rendait compte que les places étaient en fait nominatives :
Jacky l'invétéré s'installait toujours côté tribord bien à l'avant du bateau, tandis que Jean le photographe choisissait le même côté mais la dernière place couverte à l'arrière. A côté de lui, mais bien au soleil, toujours en short, t-shirt et tongs qu'importe la météo : Pavel, le musicien. Les « cave divers » eux se regroupaient à bâbord à proximité du bar, tandis qu'Hermès le célère (déjà en tenue complète, détendeur quasiment en bouche) préférait se placer à bâbord, dernière place couverte ... et ainsi de suite. A tous les autres: choisissez ce qu'il reste comme place, hein! Et ce chaque jour, même cérémonial.
Ensuite, installation et contrôle de la bouteille, habillage et préparation de tout le reste, et ceci sur moins de 60cm d'espace, pas évident pour nous les filles! Mais pas question qu'un plongeur nous cède quelques centimètres. Cependant, pas besoin de demander 2 fois pour nous aider à ouvrir ou fermer la fermeture de notre combinaison. Giacomo le GO (gentil organisateur) était toujours au rendez-vous. Sauf en cas de houle, là, il était un peu moins réceptif.
Après le briefing, on vivait un véritable pêle-mêle. Les uns se battaient pour sauter en premier à l'eau (après Hermès, le célère bien évidemment!), les autres prenaient tout le temps du monde, n'est-ce pas Jacky l'invétéré? Heureusement pour nous, le soleil était clément et avait éteint son chauffage, sinon plongeuses grillées et bien fumées!
Sous l'eau, chacun retrouvait son calme. Selon le chef de palanquée, on voyait plus ou moins de poissons et le retour au bateau était précédé d'un exercice de natation plus ou moins étendu. Comme la Sirena était le seul bateau en vue, le risque d'embarquer chez les voisins était heureusement très réduit.
En sortant de l'eau, tandis que les messieurs ne visaient que le premier apéro de décompression (fallait tout de même attendre le barman !), nous, les filles, nous n'attendions qu'une chose : se décapeler, enlever la combinaison froide et se mettre bien au chaud.
Pendant toute cette cérémonie suivant la plongée, nous jeunes femmes innocentes étaient témoins d'un spectacle haut en couleur : des scènes plus ou moins attrayantes, bien évidemment non désirées, se sont offertes à nous et ceci de tous les côtés. Quand l'un était habillé, c'était le tour de son voisin. Ces « exhibitions » sont devenues au fil de la semaine encore plus nombreuses et surtout variées. Pourquoi utiliser les toilettes à bord quand on est de toute façon entouré d'eau?
Les blagues et commentaires à tendance macho suivaient également une forte évolution vers la fin de la semaine. Pour être sincères, les multiples mots doux et blagues n'étaient en rien tournées contre nous, les filles. Principalement Jean le photographe et Eric le moustachu se faisaient un malin plaisir à les partager avec tout le monde, mais il faut admettre que sans leurs observations, notre séjour aurait eu une toute autre saveur et nous n'aurions pas eu droit à tous ces fous rires et rigolades à bord.
En fin de compte, nous pouvons dire que nous avons passé une semaine extraordinaire. Les plongées étaient sublimes bien que l'eau fût très froide et la visibilité pas idéale. Nos différents chefs de palanquée ont fait de leur mieux pour nous emmener dans les plus beaux endroits des îles des Mèdes et nous montrer la grande variété de poissons. A tout moment, nous nous sommes senties bien encadrées, ceci tant sous l'eau que durant tout le séjour. Philippe le grand a même osé nous prendre toutes les 3 dans une même palanquée. Heureusement qu'on ne parle pas sous l'eau... à part Philippe qui raconte volontiers sa vie aux poissons.
A toutes les futures « bleuettes », n'hésitez pas à vivre cette expérience pittoresque à l'Estartit. Comme on dit : « plus on est de fous, plus on rit » et plus on aura de quoi se raconter et bien rigoler ensemble. Seulement les mecs, il faudra les prendre tels qu'ils sont!
Claude's Angels - ou comme Jean le photographe nous appelait tendrement - le troupeau de Claude