La désormais traditionnelle escapade du club du mois de novembre démarre sur les chapeaux de roues à l'aéroport de Bruxelles, avec un de nos Benjamen parti avec le passeport de sa mère. Un lourd suspense de 2 heures et demie, et l’affaire est réglée : le chauffeur de taxi arrive in extremis avec les bons papiers et le tandem Gusenburg ferme derrière lui la porte de l’avion direction Hurghada.

A destination,  sous un soleil de plomb, Serge, le big boss de Diving Attitude, nous souhaite la bienvenue à bord de l’Exocet,  bateau 4 étoiles, qui triomphe au port avec ses 37 mètres de long. 12 cabines doubles climatisées équipées de toilette et de douche, rien que pour nous; la merveille par rapport aux années précédentes.

Au Port Marina, nous nous installons à la pizzeria Fior Fiore, avec ses menus pêle mêle  et son menu phare, le fameux  Fish Mix maison. Pendant que le serveur, galope pour nous servir les big beers tirées au bar voisin,  Max et Beata se chargent de la répartition des cabines.
Une fois installés,  Moustafa et Achmed, nos chefs cuistots ont préparé la popote, et on aura compris que cette année-ci, on a quelque peu troqué la gastronomie contre le confort douillet, mais n’importe.

 


Lors du premier brillant briefing de nos super guides Clémence et Jean Michel, nous réalisons  être embarqués sur une galère sans retour, pour la semaine à venir. Plonger, manger, dormir , tout ça rythmé par le soleil. Réveil tous les matins  à 05.30 BAM...BAM.BAM..BAM…BAM.BAM
tapé sur toutes les portes des cabines.

Nous prenons le large direction Ras Mohamed entre le continent africain, et la péninsule du Sinaï.

Plongée d’adaptation easy relaxe. Quel plaisir avec cet équipage ultra sympathique, serviable en toute circonstance, de la montée à bord des zodiacs jusqu’à la manutention du matériel !
Plongée de nuit, un rien tôt peut-être,  découverte d’une petite épave, alors que visiblement, les chasseurs de la nuit n’ont pas encore pris position. Dommage !
Premier apéro au bar si bien ventilé, que même la mousse de la bière a du mal à s’accrocher au verre.
« Née wat hu mir ée schéint Scheff !» s’exclame notre prési, « regarde, c’est nous qu’on regarde maintenant jalousement. »

Mais, comme toutes les bonnes choses réclament leur tribut, la vengeance de Montezumas s’abat sur notre équipe choisissant Christiane comme  première victime.   Bien encadrée par notre docteur en pathologie, qui lui dispense promptement, Motilium, thé, et … bons conseils.  Pas facile la  nuit, quand il faut choisir dans l’urgence entre s’assoir ou mettre la tête dans la cuvette.
La liste des victimes s’allongeant au fil des jours,  Beata adapte sa prophylaxie en se désinfectant régulièrement avec du mojito.

Première sortie zodiac, qui nous embarque pour une plongée découverte de la faune locale de Ras Mohamed.  Et nous voilà largués avec un hop..escalope, au bout duquel tout le monde se jette en arrière dans l’eau.  Le long des récifs, dans un décor merveilleux de corail, nous faisons  la rencontre d’une tortue, de petits poissons colorés sympathiques et les voilà, les barracudas, thons, napoléons, murènes, poissons clown, rascasses, ainsi que de nombreuses espèces de requins. « Enormément de vie » comme le disait si bien Clémence.

Changement de cap : et hop..escalope. c’est le tour des épaves Rosalie Möller, le Ghiannis, ainsi que de la légendaire Thistlegorm avec ses cales remplies de motos, camions, jeep, fusils, obus, caisses de munition, bottes etc.
Ou encore, à notre grande surprise, en plein milieu de la réserve naturelle, une épave chypriote échouée en 1980,  ayant semé son entière cargaison de wc et lavabos. Pas beau le lavabo !!!

A la tombée de la nuit, Glenn, notre super photographe hyper équipé,  fête sa dernière épreuve du P3 offrant une tournée générale en faisant marcher la tireuse à bière, sous les félicitations du jury.

Nuit agitée lors de la traversée à mer houleuse entre Ras Mohamed et les Brothers. Bercé dans mon lit, avec le ronron du moteur, j’ai l’impression de roupiller dans une machine à laver.

 

Hop..escalope : Première rencontre prévue avec les seigneurs des mers ! Adrénaline pure pour certains. On voit Max jeter ses palmes par dessus bord dans la mer,  Ben pour sa part essaie d’éviter de respirer les gaz de diesel en prenant son tuba en bouche,  et, en montant dans le zodiac, Tom tombe en pleine monture  sur son derrière. Que d’émotions !!!

Le zodiac nous amène près du récif, et nous largue  hop..escalope  dans cet aquarium géant. On n’a qu’à se laisser dériver le long du récif,  à la profondeur de quelques 2000 mètres par endroits, et à ouvrir les paupières pour en prendre plein les yeux. Corail mou et dur et de nombreux pélagiques.
Lors de la récupe, on multiplie les petits incidents !!! Roland perd son lestage, je perds mon parachute accroché avec un mécanisme de pacotille. Heureusement il y a Laurent, mon ancien élève, qui a tout suivi,  et se lance à une apnée de 12 mètres pour récupérer mon bien. Merci Laurent ! En plus, un ressort lâche, et Jaques termine sa plongée avec une  petite ficelle de fortune qui tient tout juste encore sa palme.
Drôle de phénomène qui s’observe de temps en temps à la surface : c’est ces engins diaboliques, appelés parachutes de palier, bêtes noires de quelques collègues- plongeurs, qui malgré leur maniement enfantin, refusent de fonctionner correctement, se dandinant en surface comme des saucisses fatiguées. 

Hop.. escalope : Lors de nos plongées de cette année, nous avons  la chance de faire la connaissance d’une nouvelle espèce de poisson :  le string-fish, qui peuple la mer à certains endroits, facilement reconnaissable, et pour cause, par tous !!
On a vu également Neckel, avec son costume d’homme grenouille couleur grenouille lumineux, se transformant en jaune fluo sous l’eau : magique !!!

Mais le temps passe beaucoup trop vite, et c’est bientôt l’heure de plier bagage.
6 jours, 16 plongées autant d’aventures qui font qu’on n’a qu’une envie, c’est de revenir bien vite retremper nos palmes dans cet aquarium. Cette croisière a été magnifique et personnellement j’ai tout fait pour prolonger. Pour preuve mon numéro du passeport perdu … miraculeusement réapparu au bout d’une frénétique fouille des bagages. 
Hop.. escalope !!!